Le parc naturel Serra d’Irta constitue, avec la réserve marine d’Irta, un espace protégé d’une superficie de 12 000 hectares, situé au nord d’Alcossebre
Il présente une flore typique des zones semiarides au climat méditerranéen. Les pins se mêlent aux palmiers nains, le romarin à la criste marine. Avec son substrat de roche calcaire blanche et ses petites criques nichées entre les falaises, la ligne de côte est vraiment spectaculaire.
Ce parc naturel se trouve au nord de la région autonome de Valence, entre les localités de Peñíscola, Santa Magdalena de Pulpis, Alcalà de Xivert et Alcossebre.


Il s’agit de l’une des dernières zones montagneuses du littoral méditerranéen à avoir échappé à la fièvre de la construction, et l’un des plus beaux paysages de la côte valencienne. Son point culminant, le pic Campanilles, se dresse à 572 m au-dessus de la mer. Ses flancs abrupts descendent jusqu’à la côte, où se succèdent sur une douzaine de kilomètres de nombreuses criques et falaises, dans un cadre particulièrement préservé. Au pied de la montagne, sculpté par la force de l’eau, se sont formés des grottes, des cavités et des îlots rocheux qui servent de refuge à plusieurs espèces d’oiseaux marins (goélands et cormorans).

Histoire
La Serra d’Irta recèle un riche patrimoine historique. Citons notamment les constructions arabes comme les châteaux-forts de Xivert et de Polpis, ainsi que les tours de vigie de Badum et Ebrí, autant de témoins d’une occupation humaine de longue date et de l’importance stratégique de la zone d’un point de vue militaire. Les châteaux-forts, construits aux Xe et XIe siècles, ont été remodelés à plusieurs reprises par les Almoravides puis par les ordres chrétiens, du Temple et de Montesa.


Les ermitages de Sant Antoni et de Santa Llúcia i Sant Benet sont deux autres constructions dignes de mention. Ils se trouvent tous deux dans un cadre privilégié et offrent une vue splendide sur les environs.
CHÂTEAU
DE
XIVERT


Dans le domaine de l’architecture rurale, on trouve d’intéressantes constructions comme les « casetes de terrat pla » (maisons à toit plat) et les « casetes de volta » (maisons à voûte), bien adaptées au terrain puisqu’elles recueillaient l’eau de pluie et la conservait dans de petites citernes adossées au mur. Il n’est pas rare non plus d’observer, çà et là dans la montagne, les restes d’anciens fours à chaux, utilisés pour obtenir ce matériau à partir des pierres calcaires, très abondantes dans la zone, qui constituaient le matériau de base pour la construction.
Végétation
Le climat méditerranéen maritime du parc naturel de la Serra d ’Irta favorise la coexistence de plusieurs types d’environnement. L’environnement côtier y occupe une place de choix, avec notamment une superbe falaise de 40 m de haut, ainsi que d’autres à-pics moins imposants mais tout aussi fascinants.

Entre ces falaises se succèdent les plages de sable et de galets, ainsi qu’un petit système dunaire sur la plage d’El Pebret. Cette dune abrite des plantes parfaitement adaptées à un milieu pourtant très hostile, comme le lis de mer (Pancratium maritimum), l ’ononis jaune (Ononis natrix), la roquette de mer (Cakile maritima), le panicaut maritime (Eryngium maritimum), etc.


Sur le front de mer poussent des espèces particulièrement adaptées à la salinité ambiante, comme la criste marine (Crithmum maritimum) y la « saladilla » (Limonium perplexum). Cette dernière mérite une mention spéciale car elle est endémique de la Serra d’Irta et fait l’objet de l’une des deux micro -réserves existantes dans le parc naturel. Citons aussi les superbes groupes de palmiers nains (Chamaerops humilis), seul palmier autochtone d’Europe, qui forment la première barrière de végétation face à la mer.


